Qui est ton ou ta meilleure ami.e?
Dans une autre vie, j’ai été famille d’accueil monoparentale. Une première dans la région que j’habitais à l’époque. J’ai tellement appris au contact de ces enfants, parents et intervenants.
Lorsqu’un enfant quittait la maison pour retourner chez un parent, j’avais un rituel, lorsque c’était possible…bien entendu. Parce que parfois un départ est annoncé dans les trente à soixante minutes suivant un appel de l’intervenante…une réalité d’être famille d’accueil. Une réalité pour ces enfants aussi.
Donc, la veille, je prenais le temps d’échanger avec lui en préparant ensemble sa valise et ses effets personnels, de le rassurer et lui faire comprendre que les adultes n’avaient pas toujours les réponse à toutes ses questions. Qu’en grandissant il/elle pourra les trouver en se connectant à son cœur comme quand nous faisons de la méditation.
Oui, oui, dès 3 ans j’incluais dans la routine un moment de méditation, question de se déposer avant le dodo, après la lecture d’une histoire.
Je reviens à nos moutons, à cet enfant. Dans mon rituel il y avait cette question car en amont nous avions travaillé ensemble le pourquoi de la réponse; « Dis-moi, xyz, qui est ton/ta meilleur.e ami.e?
Et l’enfant de répondre; « Ben voyons Lynne, tu l’sais. C’est moi mon/ma meilleur.e ami.e! » . Sur un ton convaincu. Avec un sourire aussi grand que le permettait la peau de leur visage. Avec les yeux remplis de fierté.
Et voilà, la graine était semée dans le ❤ de ces enfants. Peut-être qu’ils ne se souviendront ni de mon visage, ni de moi. Par contre, j’ai confiance que cette graine saura germer dans leurs cœurs grandissants. Ça, c’est le plus important.
Le lien avec le deuil animalier? 👀
Ces enfants je les ai aimé et et les aime encore de tout mon cœur. J’en ai vu arrivé avec de gros sacs noirs en plastiques (de type sac à poubelle) dans lesquels se trouvaient leur bagages de vie.
D’autre dans une ou deux petites boites de déménagement. Là se trouvait leur vie d’avant… Les poupons avaient plus souvent qu’autrement de beaux sacs de transports avec quelques effets personnels.
Certains arrivaient avec un grand sourire, voire là un système de protection et d’adaptation et de survie. La plupart des poupons se sont bien intégrés. Je parle au pluriels car j’ai eu plusieurs couple de jumeaux, jumelles.
Une petite fille avait les yeux d’un poisson mort, sans expression aucune et je n’exagère même pas. Tant de souffrance dans de si petits corps de 3-4-7 ans.
Par contre, chacun de ces enfants souhaitaient être reconnu comme des êtres vivants ayant des émotions à accueillir, comprendre, gérer. Comme tous les enfants, les humains de la terre.
En leur permettant de mieux accueillir leurs émotions, ils ont aussi réussi à mieux les comprendre, à savoir d’où elles arrivaient. Qu’est-ce qui avait donné naissance à cette émotion soudainement? Comment les exprimer en évitant de se blesser ou de blesser une autre personne? On parle ici d’enfant ayant pour la plupart vécu des traumatismes. Parfois c’était un souvenir, d’autres fois un mot qui rappelait comment il avait eu peur, mal etc.
Ces enfants sont très réactifs au premier point de vu. Autant pour les émotions positives que plus négatives. Quand on prend le temps de les écouter, entendre leurs non-verbal, on arrive à mieux les comprendre. Ils arrivent à mieux se comprendre aussi après un certain temps, des mois…parfois des années. Pas mieux, pas pire qu’une personne adulte.
La plupart d’entre eux ont quitté mon domicile avec le livre « Je t’aimerai toujours » de Robert Munsch. Ils adoraient ce livre et nous chantions en cœur:
🎼 »Je t’aimerai toujours, la nuit comme le jour. Et tant que je vivrai, tu seras mon bébé »… sur l’air de la berceuse de Brahms.
À chaque enfant qui arrive, il est présumé qu’il repartira. Plusieurs m’ont dit qu’il fallait être forte pour traverser ces ruptures sereinement. En fait ils disaient « Tu es faites fortes pour accepter ces ruptures et continuer comme si rien n’était. »
Petit bémol ici. J’étais outillée à accueillir, vivre et traverser des deuils avant même d’être famille d’accueil, heureusement. Ces outils m’ont permis de vivre plus sereinement chacun de ces deuils. Jamais comme si rien n’était. Car un lien d’attachement s’était créé entre chacun de ces enfants et moi, aussi minime soit-il pour certains en raison du peu de temps (un weekend parfois) passé en leur compagnie.
Ce qui crée un deuil c’est la valeur de ce lien d’attachement-là. C’est le privilège d’avoir connu ces enfants qui faisait de moi une personne endeuillée. Sans les avoir connu, aucun deuil les concernant n’auraient existé.
À chaque départ, l’amour que j’avais pour eux, j’ai appris à me le donner en retour.
La cohérence c’est de mettre en pratique ce que l’on partage, ce que l’on enseigne, du moins je crois.
Mais Lynne, quel est le lien avec le deuil animalier?
Et si je te reposais la question maintenant : Qui es ton/ta meilleur.e ami.e?
Quand quelqu’un partage sa vie avec un animal de compagnie on l’entend souvent dire; Il est mon meilleur ami, mon confident. Je partage la plupart de mon temps avec lui. J’ai hâte de revenir du travail pour le retrouver, etc.
Est-ce que tu te reconnais? T’inquiète, je me reconnais aussi!
Tout comme les parents s’oublient très, très, très souvent pour leurs enfants, les parents d’animaux de compagnie font exactement la même chose.
Pour la plupart. Peut-être que toi aussi, peut-être pas…
Voici, enfin, le lien avec tout le texte précédent:
Quand il (ton animal de compagnie) n’est plus là, quoi faire de tout cet amour, cette douceur, ces regards, de tout ce temps qui lui étaient accordés depuis toutes ces années et ce, en apprivoisant le processus de cicatrisation qu’est le deuil animalier?
- Accueille ce tsunami d’émotions avec autant d’amour, d’affection et de douceur envers toi que tu en avais pour lui.
- Ferme les yeux et ressens cet amour inconditionnel envers toi.
- Reconnecte-toi à toi. À ce meilleur, cette meilleur.e ami.e toujours là pour toi. Dans le prochain groupe d’accompagnement Sereinement Moi, nous en parlerons.
- Informe-toi afin de mieux comprendre ce que sont les états du deuil ainsi que ses impacts. J’ai créé en 2015 une formation en ligne sur le deuil animalier afin de permettre à chacun de mieux comprendre ce deuil. Je l’ai revisitée (améliorée) en 2017. Va savoir pourquoi je n’en ai pas plus parlé…mis de l’avant.
Si tu veux en savoir plus clique simplement sur le bouton ci-dessous:
Malgré le deuil que tu apprivoise à ton rythme, souviens-toi que tout ce tsunamie d’émotions te connecte à ta réalité, celle d’être vivante, vivant.
Si tu as un doute sur ta santé physique ou mentale, je t’invite à en discuter avec ton médecin. Le deuil peut provoquer des symptômes similaires à ceux d’une dépression;
- insomnie,
- perte d’appétit,
- manque d’intérêt pour tes activités régulières,
- manque de concentration,
- plus colérique, etc.
Il est important de demander de l’aide si tu en ressens le besoin. Pourquoi continuer de souffrir seul.e sans être outillé.e pour apprivoiser ton deuil?
De l’aide existe.
Je lis et j’entends trop de personne sur les réseaux sociaux, dans mon groupe privé « Apprivoiser le deuil animalier », qui m’écrivent qu’elles n’en peuvent plus de vivre avec cette tristesse, ce vide et/ou cette culpabilité si envahissantes…
Permet-toi de mieux comprendre ce qui se passe en toi, les impacts au quotidien de ton deuil. Permet-toi d’investir en toi. Que ce soit pour la formation en ligne, un programme d’accompagnement de groupe ou en individuel, le tout dans un cheminement de croissance personnelle.
Tu trouveras toutes les informations sur le site deuilanimalier.com sous l’onglet « Particuliers »
D’ici le prochain article de blogue, continue à prendre soin de toi
Lynne