Le deuil animalier, ils en ont parlé sur les différents médias; télé, radios, journaux, etc. Sous différents angles, j’en conviens mais il fait son coming out » sans laisser personne indifférent, surtout pas ceux qui ont à l’apprivoiser au quotidien.
La semaine dernière, une dame s’est vu contrarié lorsqu’un jugement du Tribunal administratif du travail de Laval a donné gain de cause à une entreprise qui refusait de la payer. L’employée était restée chez elle le jour de la mort de son chat. La loi québécoise permet uniquement les congés à la suite de décès de membres (humains) de la famille.
Se sensibiliser au deuil animalier est un grand enjeu de société
Comme je l’ai mentionné dans les différentes entrevues auxquelles j’ai participées;
- Le sujet est sensible et délicat mais bien réel.
- Ce deuil est émergent et peut toucher profondément le maître et la famille dont l’animal de compagnie décède.
- L’attachement et le rôle des animaux de compagnie a grandement évolué dans les 50 dernières années.
Les employeurs se questionnent, les employés en font autant. Ceux qui ont un animal de compagnie semblent plus compréhensifs. Ceux qui ne connaissent pas ce lien d’attachement qui unit le maître à son animal trouvent que ces derniers exagèrent. Quoi qu’il en soit « Tout le monde en parle », en parlait en ce premier août!
Le tribunal administratif, la Commission des Normes, de l’Équité, de Santé et de la Sécurité au travail (CNESST) auront à se pencher sur le sujet car j’ai bien l’impression que ce ne sera pas la dernière fois que nous entendrons parler de ce types de requêtes.
Souvenons-nous que l’animal est considéré comme un être vivant au Québec depuis décembre 2015 « (…)les animaux ne seront plus considérés comme des «biens meubles», mais comme des «êtres doués de sensibilité» ayant des «impératifs biologiques».
Selon un mini-sondage que j’ai effectué, loin d’être scientifique sur fb, voici les réponses des 108 répondants:
- 65% ont pris congé la journée du décès de leur animal.
- 35% se sont présentés au travail.
Suite à la découverte de ce jugement, le 01 août 2018, j’ai été invitée sur différentes tribunes pour en discuter ; FM93 à Québec, Radio de Radio-Canada à Québec ainsi qu’au Téléjournal de 18:00 (en duplex de Québec). Vous pouvez les visionner et entendre en cliquant sur les différentes images ci-dessous:
Radio-Canada au Téléjournal de Montréal de 18:00
Ici première Radio-Canada de Québec (mon intervention vers 16 minutes)
Intervention au 93FM; désolée je ne retrouve pas le lien. Mais… j’ai trouvé une belle photo, n’est-ce pas?
Grâce à vous tous qui lisez et partagez les différents articles de ce site ou de la page Facebook Deuil Animalier, Pet Loss, notre société évoluera et comprendra mieux les enjeux de ce deuil et ses impacts sur la personne qui l’appréhende ou qui l’apprivoise, au quotidien.
Je suis curieuse de vous lire, de lire vos expériences
Vos commentaires pourraient aider ceux qui vous liront.
Suite au décès de votre animal de compagnie:
- Vous êtes-vous rendu au travail?
- Avez-vous pris une journée de congé à vos frais?
- Avez-vous une banque de congés mobiles que vous avez utilisé pour vivre votre peine à la maison?
- Avez-vous ressenti de l’empathie de la part de votre employeur et de vos collègues ou du jugement?
Quelle sera la ligne qui définira comment l’employeur autorisera ou non une journée à son employé suite au décès de son animal de compagnie. Qu’en sera-t-il si un employé plusieurs animaux? Est-ce que ce congé pourrait devenir un élément de persuasion pour accueillir de nouveaux employés?
Quelles sont vos suggestions?
Bien des questions demeurent sans réponse. Chose certaine, une réflexion de société est lancée!
À bientôt,
Lynne
Accompagnement dans une démarche de croissance personnelle
Livre Apprivoiser le deuil animalier
Oh Wow Lynne! tu fais avancer une cause, tu contribues par celle-ci à faire de notre monde un monde meilleur …tu aides à humaniser l’humain. Bravo pour ton beau travail !
Bonjour,
Je n’écris jamais de commentaires sur les sites Web, mais là le sujet m’interpelle et si ça peut aider quelqu’un, je serai contente de l’avoir fait. 🙂
J’ai repris vos questions :
Vous êtes-vous rendu au travail?
– Non. Mon chien est décédé, un jeudi soir, en juillet dernier, j’ai pris congé le vendredi et le lundi. Si j’en avais eu besoin de plus, on me les aurait accordés, car on m’avait dit de prendre le temps qu’il fallait. Et même à mon retour au travail, il m’est arrivé de pleurer et les gens me comprenaient.
Avez-vous pris une journée de congé à vos frais?
– Non. J’ai eu 2 congés payés. Si ç’avait été requis, je les aurais pris à mes frais.
Avez-vous une banque de congés mobiles que vous avez utilisé pour vivre votre peine à la maison?
– Oui.
Avez-vous ressenti de l’empathie de la part de votre employeur et de vos collègues ou du jugement?
– J’ai ressenti beaucoup d’empathie. J’ai eu un support de qualité supérieure que ce soit de ma famille, mes amis, mes collègues et mes supérieurs. Ils savent à quel point mes animaux sont des membres de la famille à part entière. Mes collègues m’ont même fait livrer un bouquet de fleurs à la maison. Tout le monde a été adorable et compréhensif.
Le deuil animal n’est pas à prendre à la légère. Il faut se donner le droit de vivre nos émotions.
Je suis de tout coeur avec ceux qui vivent un deuil animal, ainsi que ceux qui le vivront.
Bon courage!